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Comment réussir à ne plus grignoter (2/2)

Solutions pour prévenir les compulsions alimentaires

Dans le précédent article « Comment réussir à ne plus grignoter – Partie 1 », où Nathalie Dewez vous donne ses trucs et astuces pour détecter et gérer au quotidien nos compulsions alimentaires. 

Aujourd’hui nous allons parler de compulsions alimentaires et des astuces pour les prévenir. Il est plus évident de faire en sorte que la crise n’arrive pas plutôt que de la gérer une fois qu’elle est là. C’est pourquoi nous avons dressé une liste (non exhaustive) de techniques et de rituels que vous pouvez mettre en place pour être plus en phase avec votre corps.

Nathalie Dewez

Travailler sur votre santé quotidienne

Pour commencer, vous savez sûrement que votre santé et votre forme physique au quotidien joue beaucoup sur votre stress, et donc sur vos compulsions alimentaires. Ecouter ce que vous demande votre corps est important pour ne pas accumuler de la contrariété et toujours être dans l’effort physique.

Bien dormir est un point important. En effet, avoir un corps totalement reposé et d’attaque pour une nouvelle journée facilitera la sérénité. Si vous êtes fatigué, vous êtes plus facilement contrarié, stressé ou en colère. Les émotions négatives vous traversent plus facilement et vous laissez une porte ouverte aux compensations par la nourriture. Vous aurez besoin de manger pour enterrer toutes ces émotions nocives que vous n’avez pas l’énergie de gérer seul.

Le sport peut être une solution pour évacuer votre trop plein d’émotions. En vous dépensant, vous lâchez prise et laissez sortir votre stress et vos contrariétés. Attention toutefois à ne pas être dans la lutte. Le but du sport ici est de vous faire du bien, et non de vous contraindre. Vous pouvez privilégier la régularité plutôt que de longues séances de temps en temps. Faites ce qui vous plaît, créez votre propre séance d’entrainement qui vous fait plaisir, sans forcer. Les résultats physiques ne sont pas le but ici, entrainez-vous avec bienveillance. 

La méditation et la cohérence cardiaque vous permettent de réguler vos motions, de vous apaiser. La méditation est un temps pour vous. Vous vous reconnectez à votre corps, à vos sentiments. Cela vous permet de prendre du recul sur certaines émotions, cela vous détend et offre à votre cerveau un moment de pause, un silence dans une journée pleine d’informations diverses. Cela vous aide à être plus calme et détendu et par conséquent, vous êtes moins sujet à des compulsions.

Etablir des rituels et être attentif à ses émotions

Vous avez la possibilité d’être attentif à votre jauge de volonté. Lorsque vous vous levez le matin, vous avez une jauge de volonté plus ou moins pleine (d’où l’idée de bien dormir pour la recharger). Au fur et à mesure de la journée, vous allez utiliser cette jauge pour exécuter des tâches contraignantes ou difficiles. Le tout ici, est d’essayer de conserver un maximum cette jauge pour la fin de la journée (moment où souvent vous craquez). Le soir, si votre jauge est vide, vous n’aurez plus de force pour résister à une tentation. Si vous l’avez vidé dans la journée, cela veut sûrement dire que votre journée était contraignante, fatigante émotionnellement parlant et donc vous aurez envie de vous faire plaisir le soir, pour compenser ces contrariétés. Afin d’éviter cela, essayez de ne pas trop forcer sur cette jauge dans la journée. Faire des efforts n’est pas toujours bon pour vous, alors ayez de la bienveillance envers vous-même.

 

Au quotidien, vous pouvez mobiliser vos sens au maximum. Prenez le temps de sentir, de toucher ce qui vous entoure. Vous établissez une sorte de petit bilan sensoriel avec votre corps, qui permet d’être en harmonie avec lui. Cela s’applique également à la nourriture. Même si vous craquez, prenez le temps de savourer, de sentir ce que vous allez manger. Dites vous que ce moment (même si pour vous c’est un craquage), c’est un moment où vous vous faîtes plaisir, alors profitez-en. Vous avez le droit de vous faire plaisir, prenez votre temps, cela vous évite d’engloutir la nourriture et d’entasser les choses qui vous contrarient. Vous pouvez même réussir à prendre du recul et au final moins manger que ce que vous aviez prévu car cette conscientisation vous aura permis de dédramatiser et de comprendre la situation. Le point à retenir est encore d’être bienveillant et indulgent envers vous. Si vous craquez, c’est ok et vous arriverez à faire mieux la prochaine fois.

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Une chose que vous pouvez travailler pour atténuer votre culpabilité et votre stress : sortir de l’interdiction. Donnez-vous l’autorisation morale de craquer. S’il le faut, vous pouvez même mettre à votre disposition un aliment qui vous fait plaisir, à côté de vous. L’idée et de dire à votre cerveau « regarde, si tu en as vraiment besoin c’est là. Tu en as le droit ». Votre frustration descendra, le fait de savoir que si vous en avez vraiment besoin, l’aliment est là, à portée de main, cela vous détendra et vous arriverez à retarder de plus en plus le moment où vous craquerez.

 

Vous pouvez vous créer des rituels quotidiens qui vous font plaisir. Cela peut être un bain de soleil le matin avec son café, ou après mangé le midi, adapter le parfum de votre gel douche selon votre humeur de la journée, choisir une tasse qui représente vos émotions actuelles ou choisir le thé qui vous fait vraiment envie sur le moment. Ces rituels ne sont pas forcément longs. Ils peuvent très bien vous prendre seulement 5 minutes dans la journée, mais ces 5 minutes sont vécues en conscience et sont satisfaisante pour vous. Le plaisir généré au quotidien par ces petits rituels vous soulagera. Il ne vous reste plus qu’à trouver le rituel qui vous convient !

Enfin, portez une attention sur ce que vous achetez et ce qu’il y a dans vos placards. Si vous savez que cette semaine, vous allez avoir des moments compliqués ou être sous tension, vous pouvez vous retenir d’acheter les aliments qui seraient susceptibles de vous faire craquer. Si vous avez des enfants, la tâche est sans doute plus ardue. 

Vous pouvez cuisiner avec eux, afin de limiter l’achat de petits gâteaux (qui soi dit en passant partent très, très vite). C’est un moment en famille qui vous permet de prépare quelque chose en conscience, et limite le grignotage. Avec tous ces conseils, vous avez déjà une bonne base pour prévenir les compulsions alimentaires. Le point le plus important à retenir est la bienveillance et le soin que vous vous apportez. 

Vivez votre quotidien en conscience et soyez indulgent avec vous si vous craquez. C’est ok. Ne vous punissez pas mentalement ou physiquement parce que vous avez grignoté. Rappelez-vous que c’est un travail très difficile. Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Yale montrerait que certaines personnes ont un comportement proche d’un toxicomane ! Voyez donc que vos compulsions peuvent être dures à gérer et que ce n’est pas « une simple question de volonté », c’est un travail d’envergure que vous pouvez faire pas à pas. Les échecs sont importants pour comprendre le problème et pour réussir, alors soyez bienveillant envers vous-même et votre corps vous remerciera.

Un grand merci à Nathalie Dewez pour cette conférence riche en solutions. Si vous souhaitez en savoir plus, rendez-vous sur le site de Nathalie Dewez.

Eric

Eric

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