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Doit-on être « exceptionnelle » pour réussir dans son business ? (Partie 1)

Lorsqu’on avoue que nous sommes entrepreneur, souvent les regards changent en face de vous : l’entrepreneur est souvent vu comme quelqu’un d’extraordinaire. Attention, être extraordinaire n’est pas forcément vu comme une qualité … Dans nos légendes urbaines, l’entrepreneur est une personne qui vit dangereusement, qui porte seul la responsabilité de la réussite (ou de l’échec) de son entreprise. C’est une personne avec une volonté inflexible, qui a un objectif fort et qui n’en déviera pas …

Et étrangement, vous, en tant qu’entrepreneure, je ne suis pas sûr que vous vous reconnaissiez dans ce profil !

Le problème de cela, est que souvent nous ne trouvons pas légitime en tant qu’entrepreneur parce que nous n’avons pas la vision de Steve Jobs, l’impact de Coco Channel, le charisme d’Elisabeth II. Et pour avancer dans notre développement, la première chose à faire est d’accepter que nous sommes à notre place en tant qu’entrepreneur, que nous sommes légitimes !

Alors, allons à la chasse aux mythes !

Premier mythe : L’entrepreneur-e est un-e visionnaire

Pour réussir, un entrepreneur doit forcément avoir une grande idée bien définie à mettre en œuvre, et si possible une idée originale qui révolutionnera le monde !

Je ne sais pas pour vous, mais nous à Physiobell’, nous avons une idée de ce que nous avons envie de faire, de ce que nous avons envie d’apporter aux autres, mais nous ne nous mettons clairement pas dans la catégorie des visionnaires !

Nous ne savons pas si nos idées sont originales ou grandes. Elles sont là et nous avons envie de les mettre en oeuvre.

Et pour étayer ce mythe, je vous propose deux exemples : WalMart et Hewlett Packard ! Deux petites sociétés, ayant généré respectivement 524 et 103 milliards de dollars de chiffre d’affaire en 2020.

Et pourtant ces deux sociétés ont été lancées sans grande vision, sans avoir l’idée de révolutionner le monde ! WalMart a été créé en 1962 par Sam Walton, il décide d’ouvrir sa quincaillerie dans une banlieue du fin fond de l Arkansas ! Était-ce parce qu’il avait une vision ? Non, juste parce que le loyer correspondait au peu de trésorerie qu’il avait !

Par contre, c’est à cette période que les américains de classe moyenne commencent à quitter les centres ville pour s’installer en banlieue. De plus c’est à cette même époque que la voiture se démocratise. Du coup, le fait d’être en banlieue n’est plus un désavantage, cela devient un avantage puisqu’en se rendant en banlieue, les clients évitent les embouteillages des centre-ville et qu’il est plus simple de se garer.

Là où S. Walton va se démarquer, c’est par l’écoute de ses clients. Les gens utilisent leurs voitures pour faire leurs courses, du coup ils ont besoin de pouvoir se garer simplement au plus proche des magasins. Et grâce à sa position excentrée, Sam Walton va inventer un concept révolutionnaire en construisant un parking sur le terrain vague autour de sa quincaillerie … Et c’est à partir de là, qu’il développa le concept de supermarché.

Ce n’est pas la vision qui a créé le succès, c’est sa capacité à mobiliser ses ressources pour répondre à un besoin qui se créait.

Autre exemple, autre contexte, Hewlett-Packard (ou HP) a été créé en 1939 par Bill Hewlett et David Packard (vous sentez venir le côté créatif juste avec le nom de la société) parce qu’ils avaient envie de travailler ensemble… Ils voulaient « 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘥’𝘪𝘮𝘱𝘰𝘳𝘵𝘢𝘯𝘵𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘪𝘣𝘶𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘵𝘦𝘤𝘩𝘯𝘪𝘲𝘶𝘦𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭’𝘢𝘷𝘢𝘯𝘤𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘴𝘤𝘪𝘦𝘯𝘤𝘦 […]. » La petite histoire raconte que même le nom de la société a été joué à pile ou face. Le hasard aurait pu donner naissance à Packard-Hewlett ! Et pourtant, HP est un des grands incontournables en informatique depuis le début des années 1970. Est-ce que les fondateurs de la société avaient cette vision ? Non, encore une fois, ils sont partis de leurs valeurs, de leurs envies, et ont mobilisé leurs ressources pour créer leurs objectifs.

Avoir une grande idée, avoir une vision peut-être intéressant pour un entrepreneur, mais se mettre en action est encore plus important !

Et vous, êtes-vous conscient-e-s des actions que vous allez mettre en œuvre dans votre entreprise ?

Second mythe : Pour réussir vous devez savoir prédire l’avenir !

L’idée est que comme nous ne pouvons pas contrôler l’avenir (mais où est le Dr Strange ????), nous allons essayer de le prédire pour en tirer le meilleur parti ! Et donc pour cela, une entrepreneure sait lire l’avenir (et prédire les annonces de nos gouvernements) …

Je ne sais pas pour vous, mais je me sens totalement démuni quand on me demande quel temps il va faire dans deux jours. Prédire les tendances à 6 mois, voir 5 ans, est un exercice que je laisse aux autres.

Cela n’implique pas d’être aveugle à notre environnement, il y a des tendances de fond que nous voyons dans le présent que nous n’avons pas le droit d’ignorer ! La COVID est présente. Nos actions ont un impact sur la planète. Ce sont des faits que nous devons avoir en mémoire. Mais ne me demandez pas quand la COVID cessera d’impacter nos vies ou si nous allons réussir à guérir notre planète ou pas.

Je ne sais pas vous, mais je ne me sens pas vraiment une âme d’extra lucide.  En fait, je dirais que l’adage d’Henri Bergson offre une image bien plus intéressante : « L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons en faire. »

Personne n’avait prédit la COVID-19 et ses impacts il y a deux ans ?

Certaines inventions révolutionnaires étaient des accidents : personne n’avait prédit Internet (invention militaire) et ses applications, le micro-ondes (découverte accidentelle militaire) ou les vols low-cost (invention civile, comme quoi les militaires ne sont pas les seuls à faire des conneries).

D’autres succès ont été des résultats totalement contre intuitifs : tous les indicateurs pour le lancement du premier photocopieur, de la téléphonie mobile, de la banque en ligne ou de la machine à café Nespresso étaient dans le rouge ! Tous les futurs imaginés au moment de la création de ces produits prédisaient des catastrophes économiques !

C’est en construisant leur futur que tous ces acteurs sont devenus incontournables.

Et maintenant qui arrive à imaginer un monde sans ?

Notre force en tant qu’entrepreneur est de ne pas rester dans un futur hypothétique figé, mais de rester à l’affut des moindres changements de notre environnement et d’interagir constamment avec pour créer nos possibles futurs !

Il reste quelques mythes à déstructurer et je vous propose d’y revenir bientôt !

Eric

Eric

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