Je me souviens encore de cette salle pleine de cheffes d’entreprise.

Une réunion banale, a priori. Chacune se présente, raconte son parcours, son métier, sa fierté.

Puis vient mon tour.

La présidente esquisse un sourire et dit, d’un ton léger :

« Voici Florence Ansar. Si vous voulez vous faire épiler, allez chez elle. »

Rires polis.

Et à l’intérieur de moi, un grand silence.

Cette phrase, anodine pour elle, a été pour moi un tremblement de terre.

Tout ce que j’avais construit venait d’être résumé à une image réductrice, presque méprisante.

Ce jour-là, j’ai compris que notre métier n’était pas simplement mal compris : il était nié.

Et ce jour-là, j’ai juré que plus jamais on ne réduirait une esthéticienne à la cire et au vernis.

L’électrochoc du regard

J’ai ressenti la brûlure de cette phrase comme un écho d’enfance.

Quand j’ai annoncé à mon père que je voulais devenir esthéticienne, son visage s’est fermé.

Chez moi, les “vrais métiers” étaient intellectuels, respectables, sérieux.

Les métiers du corps ? Trop simples. Trop futiles.

Alors j’ai appris à avancer malgré le regard.

J’ai appris à exceller pour être crue.

J’ai appris à justifier, prouver, démontrer.

Mais cette fois, j’ai dit stop.

Je n’étais plus prête à laisser les autres définir ma valeur.

Et ce que je ressentais ce jour-là n’était pas de la colère : c’était de la lucidité.

Une prise de conscience radicale : si le monde ne comprenait pas ce que je faisais, c’était à moi de le redéfinir.

C’est ainsi qu’est née la Neuro-Esthétique®.

Le corps, ce grand oublié

Pendant des siècles, on nous a répété “je pense donc je suis”.

Une phrase qui a glorifié l’intellect et relégué le corps au second plan.

Mais les découvertes en neurosciences racontent une tout autre histoire :

le corps dirige. Le corps parle. Le corps sait.

Plus de 80 % des informations circulent du corps vers le cerveau, pas l’inverse.

Autrement dit, ce que nous ressentons détermine ce que nous pensons.

Chaque toucher, chaque respiration, chaque ambiance influence l’état intérieur d’une femme.

C’est cela, la clé de la transformation.

J’ai compris que je n’étais pas en train de “faire des soins”.

J’ouvrais des espaces de régulation, des bulles de sécurité où les femmes pouvaient se retrouver.

Des lieux où elles pouvaient déposer la tension, la honte, la peur, pour renouer avec leur puissance.

Et quand le système nerveux se régule, tout s’aligne : la posture, la pensée, la perception de soi.

Ce jour-là, j’ai cessé d’être une praticienne du corps.

Je suis devenue une passeuse d’identité.

Le métier devait changer. Alors je l’ai refondé.

Ce que j’ai créé ensuite n’est pas une technique de plus.

C’est une discipline.

Un nouveau métier.

Une manière radicalement différente de concevoir l’esthétique : comme un chemin de transformation intérieure.

J’ai bâti la Neuro-Esthétique® autour de quatre piliers essentiels, les fondations de ce que j’appelle aujourd’hui “le métier total”.

1. Les neurosciences et la vente inspirationnelle

Parce que comprendre le cerveau et le système nerveux, c’est comprendre les émotions, les décisions et les résistances.

Et qu’en vente, on ne manipule plus : on inspire.

On parle au cœur avant de parler à la raison.

2. Le coaching

Parce qu’une femme ne peut pas changer de peau si elle ne change pas de regard sur elle-même.

Le soin devient un miroir. Le toucher, une réconciliation.

3. La posture entrepreneuriale

Parce qu’être experte, ce n’est pas juste maîtriser une technique.

C’est savoir poser un cadre, assumer sa valeur, construire une offre cohérente.

C’est passer de l’exécutante à la dirigeante.

4. L’excellence en esthétique

Parce que le beau reste vital.

Mais pas le beau figé ou normatif.

Le beau comme vibration, comme langage qui apaise, qui élève, qui répare.

Sortir de la survie, entrer dans la légitimité

Pendant des années, j’ai vu des femmes talentueuses s’épuiser.

Elles enchaînaient les rendez-vous, baissaient leurs prix, ajoutaient des formations à leur CV en espérant qu’un jour, quelqu’un les reconnaîtrait.

Mais la reconnaissance ne vient pas quand on la quémande.

Elle vient quand on incarne sa valeur.

J’ai compris que la survie, c’est courir après une validation extérieure.

La légitimité, c’est occuper l’espace qui est déjà le nôtre.

C’est parler avec assurance, structurer avec clarté, agir avec conviction.

La Neuro-Esthétique® m’a appris ça.

Elle m’a sortie de la roue de l’épuisement pour me ramener à l’essentiel : ma posture.

Elle m’a permis de passer de la dépendance à la maîtrise.

C’est cela, la véritable transformation : celle qui commence de l’intérieur.

Les pionnières d’un nouveau monde

Nous sommes à un tournant de l’histoire de notre profession.

Le monde n’a plus besoin de techniciennes exécutantes.

Il a besoin de femmes conscientes, capables de créer du sens, de l’équilibre, de la transformation.

Nous ne sommes plus “les petites mains” des coulisses.

Nous sommes les sentinelles du bien-être, les architectes de l’identité, les nouvelles gardiennes du lien entre le corps et l’esprit.

Nous ne faisons pas “du beau”.

Nous faisons du vrai.

Nous aidons les femmes à retrouver leur place, leur confiance, leur légitimité.

Et si tu lis ces lignes, c’est que toi aussi, tu le sens :

quelque chose est en train de naître.

Une nouvelle façon d’exercer, de penser, d’exister.

Une façon de travailler qui ne cherche plus à plaire, mais à réparer.

Nous ne suivons plus le mouvement.

Nous le créons.

Bienvenue dans la révolution de la Neuro-Esthétique®.

Celle des femmes qui ont cessé de demander la permission d’exister.

Auteur/autrice

florence@physiobell.fr

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